Nouvel An
Ce jour de Nouvel An n’offre que les promesses
De qui, faute de temps, n’a pas pu décevoir,
Il déclare la guerre aux vilaines paresses,
Tout subjugué qu’il est par son jeune pouvoir,
Il espère venger la mort de tous ses frères,
Rattraper leurs erreurs et laisser autre chose,
Sur le visage froid du marbre funéraire,
Qu’un chapelet de Si pour qui la porte est close,
Son aîné prometteur, avec quatre saisons,
Ne m’a vu composer qu’un roman d’une page,
Mais le nouveau venu s’accroche à l’horizon
Comme à un gros débris dans les eaux d’un naufrage,
Les acteurs, le décor, tout restera tel quel,
Les autres ne feront que souligner l’absence,
Quand dans ma solitude il ne manquera qu’elle,
Quand chacun de mes mots portera son silence.